Nous connaissons tous ce tableau de Gustave Much, Le Cri.
Dans son journal, il écrivit ceci :
« Je me promenais sur un sentier avec deux amis — le soleil se couchait — tout d’un coup le ciel devint rouge sang. Je m’arrêtai, fatigué, et m’appuyai sur une clôture — il y avait du sang et des langues de feu au-dessus du fjord bleu-noir de la ville — mes amis continuèrent, et j’y restai, tremblant d’anxiété — je sentais un cri infini qui passait à travers l’univers et qui déchirait la nature. »
Gustav Munch – Le Cri
Symbolisant l’homme moderne emporté par une crise d’angoisse, ce tableau exprime parfaitement l’une de nos émotions naturelles : la peur.
N’avez-vous jamais une peur qui vous tiraille ? La vue d’un serpent, d’une araignée, une phobie de l’avion, la peur du vide, de la foule, et tant d’autres ?
Il s’agit là de peurs communes, « j’ai peur de… ».
Biologiquement, naturellement, la peur est un instinct de survie pour éviter une situation dangereuse ou fuir un prédateur.
Oui mais voilà, l’esprit humain est bien plus complexe et avec le temps, et le développement des rapports humains, notre peur naturelle s’est muée en une anxiété qui peut ronger notre quotidien si nous ne cherchons pas à la maîtriser ou prendre de la distance avec elle.
Et certaines peurs sont ancrées depuis le plus jeune âge, et s’amplifient avec les années.
Cette semaine j’ai reçu en séance un jeune garçon qui, avec ses mots d’enfant, m’a fait part de ses angoisses. Et ce qui m’a surpris, c’est sa capacité à mettre les mots justes sur ses sentiments, sur sa peur.
Comme s’il était déjà un adulte.
La sophrologie ne guérit pas des peurs. Elle est un outil permettant de comprendre ses émotions, et de prendre conscience de sa peur.
Et puis avec une répétition d’exercices adaptés à chaque situation, la sophrologie permet à celui qui veut se débarrasser de ses angoisses, d’entrer dans une dimension plus raisonnable avec ses sentiments, grâce à une prise de distance, un détachement.
Ne laissons pas nos peurs nous tirailler, apprenons à nous en détacher.
Nous en sommes tous capables.